Des photographes habitués des grands magazines
J’ai eu la chance de travailler dans des conditions professionnelles sur des tournées et événements prestigieux : Festival de Cannes (photocalls le matin, tapis rouges le soir), tournées Age Tendre et Tête de bois, Valse de Vienne, photos d’artistes en solo, pochettes d’albums festivals de musique… Mes images sont publiées chaque année dans des magazines nationaux et internationaux.
Dans ces contextes, tout fonctionne parfaitement : les droits sont respectés, les crédits correctement indiqués, les publications suivent une méthodologie claire. C’est la norme dans la presse professionnelle.
Le metal : un monde à part
Dans le metal, c’est une autre histoire. La plupart du temps, ce sont des fans ou des musiciens devenus journalistes. Ils n’ont fait aucune formation dans ce domaine, n’ont jamais travaillé dans une régie de grand magazine, et ignorent souvent tout des droits de reproduction, des agences de presse, et des obligations légales qui vont avec.
Souvent, tout se passe à la bonne franquette, entre copains : chacun fait comme il veut, pas besoin d’en faire des tonnes, l’esprit est amical et informel. Pour eux, une agence de presse, c’est comme un club fermé : il y a une devanture, mais ils n’ont aucune idée de ce qui se passe à l’intérieur. La plupart ne cherchent même pas à comprendre. Ils s’autocongratulent de publier des articles et de faire des vues, parfois même de gagner un peu d’argent grâce à ça.
Mais dès quelqu’un de sérieux intervient (comme un photographe professionnel dans l’industrie musicale), avec des règles claires et un contrat d’utilisation, c’est la panique. Exemple récent : un pote musicien voulait publier des photos dans un magazine spécialisé. J’ai proposé gracieusement un contrat d’utilisation, le but étant d’établir des règles simples mais claires pour tout le monde, et il m’a dit qu’il ne voulait pas froisser ses “amis” journalistes en leur envoyant ça. Pourquoi ? Parce qu’ils n’avaient jamais sans doute jamais vu ça de leur vie et ne savent pas gérer correctement une publication avec droits d’auteur. Alors que ce type de contrat les protèges autant que l’auteur !
Fans et musiciens devenus journalistes
Le problème n’est pas le musicien, mais ces pseudo-journalistes : ils croient être pros, connaissent la musique, savent écrire et faire des vues, mais ignorent des fondamentaux indispensables.
Un manque de professionnalisme dangereux
Résultat : un usage incorrect des photos peut mener à des litiges.
Exemple concret : les photos utilisées sur eBay
Certaines de mes photos d’uniformes historiques ont été utilisées sans autorisation sur eBay, le vendeur se faisant passer pour le fabricant. Malgré mes réclamations, rien n’a été enlevé. Prochaine étape : huissier et facture pour remettre les choses dans le droit chemin.
Les conséquences légales
Si ces pseudo-journalistes avaient ne serait-ce qu’un minimum de formation ou de rigueur, tout ça serait évitable. Un magazine devrait être content de recevoir un cadre clair, plutôt que de publier au hasard et risquer des problèmes juridiques.
Pourquoi ça devrait changer
Les photographes sérieux ne font pas ça pour emmerder qui que ce soit, mais pour protéger leur travail et établir des règles claires. Dans le metal, la culture du “tout est gratuit et à la bonne franquette” mène à une concurrence déloyale, un manque de respect des droits d’auteur, et un environnement où tout le monde fait ce qu’il veut.
Les standards des magazines professionnels
Si le milieu musical metal était géré par les mêmes standards que Vogue, Vanity Fair ou tout autre magazine professionnel, tout serait réglé depuis longtemps.
La culture du “tout est gratuit” dans le metal
Mais ici, on est dans le chaos permanent. Et tant que rien ne changera, les photographes sérieux devront continuer à poser des règles pour se protéger, même si ça fait sursauter certains « journalistes ».
Conclusion
Faire les choses correctement devrait être la norme, pas l’exception. Dans le metal, ça choque encore, mais c’est la seule manière de protéger le travail des photographes et autres auteurs, de respecter la loi et de maintenir un minimum de professionnalisme.
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